Musée à l’air libre Roland Vincent
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Voici les informations complètes de la visite libre que vous pouvez réaliser en autonomie. Un dépliant-guide papier synthétique est disponible gratuitement sur place. Des visites guidées sont organisées occasionnellement.
La visite se déroule en deux parties : la première au cœur du hameau sur le thème des statues de Roland, la deuxième sur le thème des menhirs, autour d’un petit étang à cinq minutes à pied. Informations ci-dessous.
Première partie : les statues
Vous allez voir 23250 pierres (à peu près), 50 d’entre elles sont des œuvres de Roland Vincent, les autres ont été posées par Bernard Lecointe, à l’origine du musée.
En gras, les œuvres de Roland.
En italique, le travail de Bernard.
Les citations de Roland sont soulignées
Roland nommait rarement ses œuvres, nous laissant la liberté de le faire, pour qu’elles soient aussi les nôtres. Soyez libres ! Comme nous ci-dessous :
1- C’EST CHOUETTE !
La chouette – 1 statue au clair de lune sur sa branche
Charlotte, 4 ans, qui voulait voir une chouette a dit : « c’est pas une vraie chouette : c’est pas beau ». Comme elle, vous serez déçus, en vrai tout est faux dans le musée. Mais c’est du vrai Roland ! Au cours d’une exposition, quelqu’un dit en voyant ses statues : « c’est y pas affreux ça, même mon chien en prendrait peur ». L’art du Roland, on aime ou pas.
Père et fils – 5 statues posées sur Le banc des amis de Nouallet
Qui a remarqué qu’une des têtes est à l’endroit ?
C’est Noël – 1 statue en bois
Photomontage présentant Roland et la statue derrière vous, réalisé par Noël Dumaine, un ami de Haute-Garonne. Que reste-t-il de lui quand on enlève la première et la dernière lettre de son nom ? Comme pour Roland, l’essentiel.
2- C’EST DONNÉ…
Photomontages (à venir) – 1 statue
C’est LA statue (opinion très personnelle). Et pour vous ?
Don au musée – 2 statues
Roland et l’argent :
« Les gens achètent des poireaux, pas des pierres »
« Le plus difficile c’est pas la vente, c’est de trouver un acheteur qui paie »
« Je veux pas être riche, je veux dormir tranquille »
Rocaille – 9 statues, dont deux prolongées par de la gravure dans le rocher
Des animaux mystérieux habitent ces rochers, qui sont-ils ?
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Plesiodicus aquatique
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Sepiolida recurvirostra
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Rastapougnette à poils drus
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Coleopterix ondulatus
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Autres : lesquels ?
3- C’EST A L’ABRI !
7 statues debout dans Le mur qui penche
Pourquoi penche-t-il ? Parce qu’il se libère de l’ordre vertical, du poids pesant de l’aplomb, parce qu’à force d’être désaxé il côtoie la folie, parce que c’est inutile, donc nécessaire, parce que les choses gratuites sont celles qui ont le plus de valeur. Il penche, il pense, il panse des blessures secrètes. Et puis s’il boîte, c’est que le maçon boit.
Le totem – 12 statues
Inauguré le 31 mai 2023 en présence de Roland. Roland est un taiseux : il fuit les discours, les honneurs, la renommée. Il en avait dit un jour :
« Je vais pas m’emmerder avec les complications »
Ne rien dire est son autre façon de parler. Il nous laisse deviner. Non, pas deviner, savoir. Et croyant savoir, c’est nous qui parlons. Lui, il sculpte :
« Quand je m’y mets, ça barde, il faut me parler de rien plus, j’y suis enragé »
Comme Roland, le mutisme des pierres ne nous parle-t-il pas ?
4- C’EST CIDOU…
Chabatz d’entrar ! Camarades, ouvrez le portillon 1936 et prenez congé des escargots.
Gardiens – 8 statue
La statue qui vous accueille quand vous passez le porche a été acquise le 31 juillet 1995, 30 ans jour pour jour avant la première visite guidée officielle du musée, le 31 juillet 2025. Bon anniversaire !
En 1988, Cidou (Cécile Lecointe) commence son jardin en gagnant contre les taillis et les ronces. Mais le royaume de la pierre, ses murs et ses gardiens, gagnent inexorablement du terrain et encerclent son petit havre de plantes. Avec le temps le végétal et le minéral se sont entourlacés, mariés et font à présent bon ménage.
Poème des gardiens (par Bernard)
Il nous faut 7 épouvantails, et pas moins
Pour servir d’ange et de portail, au jardin
Guerriers sans guerre et sans bataille mais battus
Par la pluie et le vent qui taille les statues
Hommes de pierre et non de paille, ou de foin
Faunes et satyres où qu’ils aillent, presque nus
Gardiens de la menthe, de l’ail et du thym
Ce sont nos 7 épouvantails, et pas plus
Poisson – 1 statue volante
À propos de cette statue, l’une des trois dernières sculptées par Roland, et que Bernard voulait réserver une fois terminée, Roland a répondu : « elle est terminée ». Bernard : « ah bon ? ». Roland :
« Oui, parce que si j’y travaille encore, elle sera trop belle »
L’art brut est-il là pour “faire beau” ? L’art surprend, dérange, scandalise, questionne, enthousiasme, transporte, bouleverse, éblouit… Que nos yeux s’émerveillent, mais que notre âme tressaille ! Il est à la fois singulier et universel, invisible parfois et partout présent, de tous les temps, de tous les lieux, de tous les peuples. Alors ne serait-ce pas l’art le propre de l’être humain ? Et pour Roland :
« Un genre de nourriture »
Géant de pierre – 1 statue
La tête du géant de pierre est la dernière œuvre placée dans le musée. Comme nous le voyons sur ces photos, les plantes avaient recouvert le géant…
5- C’EST QUOI ?
Façades – 5 statues sur les murs extérieurs de la maison
Dont trois posées sur les pierres traversantes qui renforcent le mur et dépassent à l’extérieur dans l’espoir de recevoir du propriétaire le litron récompensant l’effort des maçons.
L’homme-oiseau – Basalte
Phonolithes (pierres transmettant les sons) d’une ferme fortifiée d’Auvergne.
Ce que des visiteurs y ont vu : une hôtesse d’accueil, un pantin, une marionnette, un Christ en croix sans croix, un bonhomme, un personnage de Folon, l’envol… Et vous, qui voyez-vous ? Qu’y voyez-vous ?
Il a fallu déplacer la descente de gouttière de la gauche à la droite du toit afin que L’homme-oiseau puisse prendre son envol, un jour, sans se soucier de la zinguerie. Libre.
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Deuxième partie : les menhirs
Amateurs d’eau plate et de pierres dressées, vous pouvez prolonger la visite par une courte promenade (5 min à pied) jusqu’à L’étang des menhirs, petite pièce d’eau entourée d’une cinquantaine de pierres dressées monumentales ou pitchounes et son faux cimetière, mais de vraies stèles, enfouies sous les vergnes.
Pour accéder au site, continuer la rue sur laquelle vous vous trouvez qui devient un chemin qui descend, et 50 mètres après le ruisseau prendre le chemin à droite. L’allée des 23 chênes rouges vous attend.
Déconseillé aux personnes à mobilité réduite. Baignade et escalade interdites.